IDEVA : la révolution des drônes (WP5.)

Le drone HyperSpectral (multi rotors électrique octocoptère) acquiert des images hyperspectrales.

Il est équipée d’une camera VNIR 400nm – 1000nm type pushbroom, une centrale inertielle 0.05° de résolution avec GPS intégré, une camera RGB. Le système est désormais intégré dans un boitier étanche permettant le survol de zones humides et maritimes (lagons, rivières). Il a une autonomie de 10 minutes avec la charge hyper spectrale. Trois jeux de batterie disponibles permettent de couvrir un site de 10 hectares environ en 3 vols distincts. Le drone est conforme à la règlementation DGAC pour des scénarios en vol à vue conforme à la législation de type S1 et S2.

Le système a été testé et validé sur différents sites (champ agricole d’orge, terre mise à nu et en culture, forêt, plage de sable et son estran). Un logiciel de mise en forme des données (correction géométrique) permet de générer des cubes et des spectres hyperspectraux exploitables.

(C. Delacourt, J. Ammann, M. Jaud & N. Le Dantec, LDO Brest – P. Allemand & P. Grandjean LGL Lyon)

Le transfert par la « charge de fond » est le mécanisme dominant d’exportation des sédiments dans les rivières de Guadeloupe. La charge de fond et ses relations avec le flux d’eau sont bien définies en laboratoire où des équations de transport peuvent être établies. Sur le terrain, il est important de connaitre le flux d’eau minimum à partir duquel la rivière transporte des galets et les relations entre la quantité d’eau et le flux sédimentaire. Dans le cadre de l’Observatoire de l’Eau et de l’Erosion aux Antilles (ObsERA), nous avons utilisons des images très haute résolution acquises par un drone une fois par an. Depuis 2007 et une fois par an, nous observons 4 sites de la rivière de Vieux Habitant en Guadeloupe. Des images à résolution centimétrique sont acquises par un drone hexacoptère puis utilisées pour calculer des Modèles Numériques de Terrain et des Orthoimages géoréférencés. Les galets apparus ou disparus entre deux acquisitions sont cartographiés et leur surface et volume sont estimés par les techniques d’analyses d’image et de SIG. Une relation linéaire entre les flux d’eau maximum et le volume de galets déposés permet d’estimer le débit seuil à partir duquel la rivière transporte des sédiments et la durée annuelle effective du transport.

(P. Allemand, P. Grandjean, E. Lajeunesse)