Tracer tests (WP7.3.)

L’objectif du WP 7.3 est de développer un laboratoire mobile permettant de mesurer les concentrations de traceurs et produits de réaction lors d’expériences in situ visant à caractériser la réactivité de la zone critique dans différentes conditions d’écoulement. Après l’aménagement du camion 4×4 de l’OSUR en 2014, l’année 2015 a été marquée par les premières campagnes impliquant directement le laboratoire mobile.
Ces campagnes expérimentales avaient deux objectifs principaux :

  1. Tester les nouvelles techniques de traçage au gaz dissous développées dans le cadre WP 8.1 dans le cadre de la thèse de Eliot Chatton
  2. Comprendre les conditions de développement d’un bloom de biofilm observé dans un forage sur le site de Ploemeur au travers d’une caractérisation pluridisciplinaire (mesures de flux, analyses chimiques et microbiologiques sous packers à différentes profondeurs) dans le cadre de la thèse de Olivier Bochet (co-financement ADEME-CRITEX)

Pour l’objectif 1, le laboratoire mobile a permis de mettre en œuvre le spectromètre de masse MIMS sur le terrain dans de bonnes conditions, en assurant un flux continu d’eau provenant du forage pour analyse dans le camion (voir WP 8.1).
Concernant l’objectif 2, une campagne a eu lieu au printemps 2015 sur le site de Ploemeur au cours de laquelle le forage PZ26 (profondeur 130 m) a été équipé d’un système de packer permettant de prélever l’eau dans les différentes fractures. L’eau prélevée a été analysée dans le laboratoire mobile pour mesurer les paramètres physico-chimiques et les gaz dissous. Des échantillons ont été prélevés régulièrement pour effectuer des analyses microbiologiques à différentes profondeurs (séquençage génétique). Les résultats, actuellement en cours d’analyses, suggèrent que le bloom de biofilm observé se localise dans un gradient de mélange entre des eaux profondes riches en fer et des eaux plus récentes, contenant de l’oxygène et du carbone organique en faibles concentrations. Cette campagne devrait permettre pour la première fois de documenter conjointement la distribution des flux d’eau, des concentrations en éléments chimiques et la diversité des espèces bactériennes dans une interface de mélange.

Ces résultats ont été présentés à l’AGU 2015 à San Francisco. Ils seront également présentés lors de la conférence biofilm 7 à Porto en 2016. Un article est en cours de rédaction (Bochet et al., in prep.).

(T. Le Borgne, T. Labasque, O. Brochet, L. Aquilina, Géosciences Rennes)