WP7.3. Traçeurs réactifs et inertes pour l’étude des eaux profondes

Pour réaliser des traçages et suivis sur le terrain, en favorisant autant que possible la mesure in-situ, un laboratoire mobile (le chemical truck) a été aménagé et pourvu de plusieurs équipements. Actuellement, les équipements disponibles et testés sur le terrain sont les suivants :

  • un spectromètre MIMS (Membrane Inlet Mass Spectrometer) et d’un Micro GC (Chromatographe en phase gazeuse), pour mesurer en continu les gaz dissous (WP 8.1) ;
  • un système Rad Aqua, pour l’analyse en continu du radon dans l’eau ;
  • des équipements nécessaires à la préparation d’échantillon pour l’analyse microbiologique et chimique (dispositif de filtration, verrerie…) ;
  • d’une centrale d’acquisition disponible pour enregistrer en continu différents capteurs (pression, débits, concentrations etc….).

D’autres équipements sont prévus pour compléter le dispositif de mesure. Cet équipement a déjà été utilisé avec succès lors d’une campagne de mesure sur le site de Ploemeur, pour étudier la réactivité biogéochimique des eaux souterraines et caractériser les conditions de développements de biofilms.

L’objectif de ces travaux est de comprendre comment les écoulements souterrains, la composition chimique des eaux et la présence de micro-organismes vont influencer la distribution et le développement de films bactériens à différentes profondeurs. Les conditions de mélange entre eau profonde et eaux superficielles sont suspectées être la principale cause du développement local de bactéries, responsables de la formation du biofilm. D’autres expériences ont été menées en collaboration avec l’Université de Lausanne pour développer de nouvelles méthodes d’imagerie et de suivi d’un traceur salin en milieu fracturé. L’objectif des expériences menées en juin dernier visait à tester l’intérêt de l’imagerie radar en forage pour mieux contraindre des tests de traçages de type push-pull, et en particulier être capable d’estimer l’extension du panache au cours du temps. Pour cela toute une série d’expériences de traçage avec suivi radar a été réalisée pendant une dizaine de jours.

(T. Leborgne)